Via Engiadina

À l’écart des grands flux de circulation et de tourisme, Guarda, le village de Schellen-Ursli, jouit d’une existence paisible. Nichées dans un paysage de prairies, les maisons engadinoises richement décorées bordent d’étroites ruelles pavées. Le silence des montagnes sur le versant ensoleillé de la Basse-Engadine est impressionnant.

Derrière Guarda, le chemin de Schellen-Ursli permet de prendre rapidement de l’altitude. On atteint le Val Tuoi au nord du village en traversant de vastes pâturages. En suivant la lisière de la forêt, le chemin descend légèrement vers la vallée dans les gorges et traverse la Clozza. Un étroit sentier suit le torrent et monte toujours plus haut dans la vallée. De gros blocs de rochers reposent ici sur de vastes pâturages et le paysage devient peu à peu plus rocailleux.

À l’Alp Suot, on traverse une fois de plus la Clozza sur un pont étroit en bois et le sentier monte sur le versant droit de la vallée. Le chemin ne s’enfonce plus dans la vallée en direction du nord, mais revient vers le sud et quitte à nouveau la vallée. À plus de 2 130 mètres d’altitude, un étroit sentier longe la pente abrupte en direction du Piz Macun. Le paysage alpin rocheux et sauvage et les sommets environnants créent une ambiance particulière.

De Maragun, une route empierrée qui surplombe la limite des arbres traverse des pâturages avec une magnifique flore alpine. À 2 118 mètres d’altitude, on atteint l’alpage de Sura et on quitte le Val Tuoi. La vue s’ouvre sur toute la Basse-Engadine et les sommets du parc national d’en face.

Sur de beaux pâturages offrant une vue exceptionnelle, des passerelles en bois traversent des torrents jusqu’à la Murtera Dadoura. C’est ici que commence la descente de 700 mètres de dénivelé jusqu’à Ardez, destination finale de l’étape. En passant par des zones humides, on atteint le Munt d’Ardez. Une route empierrée stabilisée descend vers la vallée presque jusqu’à l’arrivée.

Sur un éperon rocheux au-dessus d’Ardez, on aperçoit bientôt les ruines d’un château fort fondé vers le XIIe siècle. Dans les ruelles pavées et sur les places d’Ardez se dressent d’imposantes maisons engadinoises bien conservées. Cet endroit est considéré comme un village modèle de la langue et de l’habitat romanches.