Ce mot romanche vient du latin «pacificus», qui signifie faire la paix. Utilisé pour la première fois il y a plus de 292 ans, le terme «patgific» trouve son origine au cœur des Grisons. Aujourd’hui, il se décline sous quatre orthographes différentes: patgific, pacific, pachific et patschific. Auxquelles s’ajoutent deux autres versions en bündnerdeutsch: patschifik et patschifig.

patgific est un terme romanche qui décrit bien des choses. C’est un mode de vie qui décrit parfaitement la convivialité et l’optimisme des habitants des Grisons. Dans un monde où les échéances s’enchaînent, le besoin de se détendre se fait fortement sentir. Aux antipodes du règne de la rapidité, patgific est un concept qui invite à ralentir et procure un sentiment de sécurité et de réconfort. Il s’agit de ne pas toujours prendre les choses trop au sérieux, de vivre des moments de détente au milieu de l’agitation et de profiter de la vie dans sa simplicité.

Le Val Surses, avec les villages de montagne de Savognin et Bivio, se trouve au cœur des Grisons, au milieu du plus grand parc naturel de Suisse, le Parc Ela. Que ce soit à pied ou à vélo, l’été dans la région est palpitant grâce une grande offre d’activités de plein air. Des chaînes de montagnes rugueuses, de profondes gorges, d’idylliques alpages et des lacs cristallins: un paradis pour les amateurs de sport et les personnes en quête de calme. Et le lieu rêvé pour devenir patgific.

Autrefois, le mayen situé au-dessus de Savognin était une étape pour le bétail sur le chemin de l’alpage. Aujourd’hui, les voyageurs en quête de détente passent leurs vacances dans l’idyllique Radons. À seulement 20 minutes de Savognin, les hôtes sont loin de la foule et du bruit. Au cœur d’une nature intacte et entourés de géants tels que le Piz Forbesch et le Piz Mez, les hôtes font l’expérience du calme ultime. 

La cuisine est sa passion: dès l’âge de six ans, Fadri maniait la cuillère en bois dans la cuisine du Berghuus à Radons. Après son apprentissage de cuisinier à Sils-Maria, le goût des voyages l’a gagné. Ce natif de Savognin se sentait chez lui dans le monde entier: Bangkok, Canada, Genève, New York et tant d’autres lieux. Mais il a toujours gardé son amour pour sa terre natale, les Grisons.

Début 2019, Fadri quitte son emploi de cuisinier privé pour une famille de milliardaires et regagne sa région. Le Berghuus de Radons devient sa nouvelle maison. En reprenant l’établissement, il est déjà clair qu’une rénovation de grande envergure sera inévitable. En effet, le bâtiment datant de 1939 ainsi que l’extension de 1983 sont vétustes. Le concept de restaurant en libre-service, l’auberge de montagne dotée de lits superposés et la salle de bain commune sont également passés de mode. Il est urgent d’entamer une rénovation générale. 

La transformation à grand frais en valait la peine: l’auberge de montagne vieillissante s’est transformée en un bijou alpin unique en son genre, qui se démarque par un grand souci du détail. L’aménagement intérieur, composé de matériaux sobres et naturels alliés à de l’artisanat local, offre un luxe discret au cœur d’une nature unique. Tout le monde se sent bien ici, que ce soit pour une pause culinaire lors d’une randonnée ou d’un tour à vélo, ou encore d’une nuit inoubliable dans ce lieu qui est probablement le plus petit hôtel de luxe de Suisse. La sensation patgific est garantie. 

La détente fait la différence: en cuisine, le quotidien est trépidant. Garder une vue d’ensemble entre la viande qui cuit à la poêle, les casseroles qui fument et la vaisselle qui s’entrechoque, tout en traitant les commandes au fur et à mesure, voilà qui demande beaucoup au cuisinier. Pourtant, Fadri ne se laisse pas déstabiliser: même si le ton est parfois vif, il reste calme et prend les choses de manière patgific. en un tour de main, les ingrédients sont dans la poêle et le plat est prêt à être servi en quelques minutes.

Tout comme l’air que l’on respire, les plaisirs du palais font partie intégrante du patgific. Au restaurant «Steiva», Fadri régale ses hôtes dans la salle historique en pin «Ustereia» ou sur la terrasse ensoleillée. Avec des spécialités internationales combinées à des plats traditionnels grisons, les grands moments culinaires sont garantis. Le schnaps maison Berghuus, fait à partir de cônes d’arole cueillis à la main, le jambon séché à l’air et les ingrédients de la région confèrent aux menus une touche unique. 

Les journées de travail en tant qu’hôte sont longues et l’agenda bien rempli. Mais Fadri ne perd pas de vue son objectif, qui est de faire découvrir le mode de vie grison à chaque hôte. Il ne recule devant aucun effort pour rendre le séjour des hôtes patgific. Tout le monde doit pouvoir faire l’expérience de l’art de vivre grison et le ramener chez soi. Fadri aussi s’accorde un moment de repos de temps en temps. Pour compenser le rythme effréné de son quotidien, il se rend souvent en montagne et apprécie le calme de la nature. Et comme Fadri est à la maison «dans le plus bel endroit du monde», il lui suffit pour cela de sortir de chez lui.

Le point de vue de Crap Farreras se situe un peu en amont de Radons. La plateforme est accessible à pied depuis le Berghuus en moins d’une heure et demie. Une fois en haut, un magnifique panorama s’ouvre aux yeux des randonneurs avec une impressionnante perspective. S’asseoir, déguster un petit pique-nique et profiter de la vue. Difficile de faire plus patgific! Il vaut ensuite la peine de poursuivre la randonnée jusqu’à la station intermédiaire de Somtgant.

Tranquille ou actif: la meilleure façon de ralentir est de vivre toute l’année en pleine nature. Que ce soit lors d’une longue randonnée, d’un confortable voyage en train ou au cœur d’une nature enneigée. La façon d’être patgific peut aussi se définir par le temps passé dehors, à profiter du soleil, être conscient des odeurs et écouter les bruits. Environ 13 000 personnes ont voté et 12 expériences variéessont sorties du lot pour garantir l’expérience patgific. Que ce soit au printemps, en été, en automne ou en hiver, il y en a pour tous les goûts.