Chemin des cols alpins

Au fond du val de Tourtemagne, long de 10 km, se trouve Gruben, la plus grande «Stafel» de la vallée. Par «Stafel» on désigne une ou plusieurs cabanes utilisées pour l’estivage du bétail. Les vaches de la vallée sont montées dans les Préalpes, puis vers les cabanes moyennes et enfin vers les cabanes hautes. Les deux dernières cabanes se trouvent sur le chemin menant au Meidpass.

Là paissent les robustes vaches d’Hérens, appartenant à une race valaisanne traditionnelle dotée d’un tempérament combatif. Au Valais, les vaches d’Hérens sont également utilisées pour les fameux combats de reines.

Dès le début, le sentier très pentu qui traverse la forêt mène à la cabane moyenne. Après un peu plus d’une heure, la forêt la plus élevée d’Europe est derrière vous. De là, la vue sur le val de Tourtemagne et sur le fabuleux Weisshorn qui domine, coiffé de ses glaciers, est fantastique. À partir de la cabane haute, à 2 334 mètres d’altitude, l’ascension est un peu plus douce. Le chemin passe devant le lac Meidsee avant d’atteindre le col, à 2 789 mètres d’altitude, au bout d’environ trois heures.

Le franchissement du col donnant sur le Val d’Anniviers offre une vue prodigieuse. L’hôtel Weisshorn, point final de l’étape, est déjà en vue. Très variée, la descente d’environ 600 mètres de dénivelé vers Combavert prend un peu plus d’une heure. La dernière partie de la randonnée emprunte le chemin des planètes, qui représente le système solaire à une échelle plus petite. Une section riche en enseignements qui, en quelques instants, illustre toute la dimension de l’Univers sous vos yeux. Idéal pour les enfants et les familles.

Au bout de près de cinq heures, vous atteignez l’hôtel Weisshorn, point final de l’étape situé à 2 337 mètres d’altitude. L’établissement fut construit en 1882 dans le but d’héberger les premiers alpinistes anglais. Sept ans plus tard, la bâtisse en bois fut la proie des flammes. Ensuite, l’hôtel fut reconstruit en pierre tel qu’on le voit aujourd’hui, puis inauguré à nouveau en 1891. Selon la légende, c’est lors d’un séjour à l’hôtel qu’Hergé aurait griffonné certaines scènes de sa bande dessinée «Tintin au Tibet».