Chemin des cols alpins

Évolène est un village largement intact du Val d’Hérens avec des maisons caractéristiques en pierre et en bois. Il a été créé en 1882 lorsque la commune d’Hérens a été divisée en Évolène et Saint-Martin. La vallée est traversée par la Borgne, qui prend sa source dans le glacier inférieur d’Arolla et rejoint la Borgne de Ferpècle un peu plus haut, près des Haudères. La commune d’Évolène s’étend jusqu’à l’imposante Dent Blanche, qui ne cesse d’attirer le regard durant la première partie de la randonnée.

En traversant le petit village avec sa somptueuse église, on franchit bientôt la Borgne. Après la prairie aux fleurs multicolores, c’est la première montée: on atteint l’Ata Gieute en suivant le sentier escarpé à travers des forêts enchanteresses et en passant devant des prairies verdoyantes. Une heure plus tard, c’est au tour du Tsalè de la Cretta. On y trouve une douzaine de petites maisons et d’étables aux toits de pierre parfaitement intégrées dans la nature. Avec la vue sur l’imposant sommet de la Grande Dent de Veisivi situé en arrière-plan, l’endroit est idéal pour une pause bien méritée. Avec la dernière montée, on s’enfonce de plus en plus dans le Val d’Arolla. Au loin, on aperçoit déjà le Mont Collon (3637) et le Pigne Arolla (3790) avec leurs glaciers environnants. Au bout de trois heures et demie, on atteint le point culminant, à près de 2300 mètres d’altitude.

On descend maintenant jusqu’aux Jutes avant de remonter vers le Lac Bleu. Une fois sur place, on comprend tout de suite pourquoi le lac porte ce nom. Comme il se trouve à moins d’une heure de la Gouille et de Satarma, il est possible que l’on y rencontre un peu plus de monde que sur l’itinéraire précédent. Après environ cinq heures de randonnée, on entame le dernier tronçon jusqu’à Arolla. Régulièrement composée de montées et de descentes, avec un panorama fantastique et l’odeur des aiguilles de sapin dans le nez, l’étape se termine au bout de six heures et demie environ. Le village d’Arolla, qui fait également partie d’Évolène, a été découvert très tôt par des alpinistes comme point de départ pour des excursions en montagne. Il n’est toutefois devenu facilement accessible qu’à partir de 1960, lorsqu’une route a été construite en même temps que le barrage de la Grande Dixence.